« Faites-les pleurer, faites-les rire, faites-les attendre »
Charles Dickens
Charles Dickens est né à Landport près de Porstmouth le 7 février 1812. De son nom complet Charles John Huffam Dickens, Charles Dickens est le fils de John Dickens et Elizabeth Barrow. Il est le deuxième des huit enfants de la famille.
Issu d’une famille très modeste, Charles Dickens souffrira beaucoup de de sa condition. Son père, initialement chargé de paye au sein de la Royal Navy, est muté à Londres. En 1815, la famille quitte le Hampshire et s’installe près d’Oxford Street puis à Chatham dans le Kent en 1817. Le jeune Charles fréquente l’institution de William Giles, pasteur baptiste.
Mais à l’âge de 10 ans, l’insouciance de Charles s’interrompt brutalement. Suite à une diminution de salaire de M. Dickens, la famille , endettée , regagne Londres en quête de jours meilleurs. En 1822, Elizabeth Dickens entreprend d’ouvrir une école mais le projet est un échec et la situation financière de la famille se dégrade encore un peu plus.
Déscolarisé, Charles subvient aux besoins de sa famille en nettoyant des bottines puis est embauché en 1824 dans l’usine Warren’s Blacking Factory dans le Strand, où il colle des étiquettes sur des flacons de cirage et de teinture. Cela permet à la famille Dickens d’être hébergée.
A cause de son endettement, son père et sa famille sont incarcérés le 20 février 1824 à la prison de Marshalsea à Southwark pendant trois mois. Charles Dickens restera marqué à vie par ces quelques mois d’incarcération de sa famille et par la dureté du travail à l’usine. En mars 1825, Charles cesse de travailler à l’usine et reprend enfin l’école pendant deux ans. À l’âge de 15 ans, il se met à travailler comme clerc dans un cabinet d’avocats puis devient reporter sténographe indépendant. Il enregistre notamment les chroniques des débats à la Chambre des Communes avec succès.
Il écrit son premier roman, Nicholas Nickleby (1838), inspiré de son bonheur conjugal et familial. Mais ce bonheur est interrompu par la mort de la sœur cadette de son épouse, Mary Scott Hogarth, âgée de 17 ans, dans les bras du romancier en mai 1837. Dickens est profondément marqué par ce décès. La mort de sa jeune belle-sœur a certainement contribué à révéler les tendances mystiques de Dickens et à accélérer la séparation de son couple. Dickens doit retarder la publication de son roman Oliver Twist qui sort en 1839 et celle des épisodes du feuilleton Pickwick Papers (1836-1837).
Entre romans, nouvelles et feuilletons, le romancier multiplie les publications et travaille intensément. En 1840 sort Le Magasin d’antiquités et en 1841 Barnaby Rudge. Ces écrits rencontrent un large succès auprès du public.
Charles Dickens est également célébré par la critique qu’il côtoie et salué par ses homologues contemporains. La famille Dickens est sollicitée de toutes parts, et les héros de Dickens, Pickwick ou encore Nickleby, sont célébrés. Charles Dickens poursuit son travail d’écriture. Il publie plusieurs livres sur Noël entre 1843 et 1848 parmi lesquels Un chant de Noël (1843), Le Grillon du foyer (1845) ou encore La Bataille de la vie (1846). Entre 1849 et 1850 sont publiés mensuellement Dombey et Fils et les aventures de David Copperfield, un des ouvrages les plus connus de l’écrivain. Parallèlement, les relations entre les époux se dégradent, et ils se séparent en 1858.
Charles Dickens n’a de cesse de poursuivre son travail d’écriture. Il publie La Maison d’Âpre-Vent de 1852 à 1853, Les Temps difficiles en 1854 et La Petite Dorrit de 1855 à 1857, le plus politique des romans de Charles Dickens. Il y dénonce les conditions de travail des ouvriers en s’inspirant de son expérience de jeunesse. Le public est au rendez-vous, c’est l’un des gros succès de l’auteur.
Dans l’Ami commun, publié en 1864 et 1865, il poursuit sa critique de la société inégalitaire de l’Angleterre victorienne.
En 1870, il commence Le Mystère d’Edwin Drood, qui reste inachevé en raison de son décès le 9 juin 1870.
Source bibliographique : Fnac et adazing.com